Planisphère de Fra Mauro (1459) :

Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.

Déplacer la souris sur la carte pour zoomer.

Mappa Mundi d’Ebstorf (vers 1300) :

Elle mesure 3,6 sur 3 mètres, et contient plus de 2300 données sous forme de textes ou d’images, ce qui en fait la plus grande et la plus complexe des cartes médiévales connues. Elle était composée de 30 feuilles de parchemin cousues ensemble.

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Planisphère de Fra Mauro (1459) :

 

Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.

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Mandelia : application

Cliquer sur « Dessiner le Julia » : tiré du site http://graphes-fonctions-holomorphes.toile-libre.org/index.html

Ensemble de Mandelbrot : application

Cliquer sur « Dessiner le Mandelbrot » : tiré du site http://graphes-fonctions-holomorphes.toile-libre.org/index.html

XXII°/ Le triangle de Sierpinski :

Le triangle de Sierpiński, aussi appelé par Mandelbrot le joint de culasse de Sierpiński, est une figure fractale, du nom de Wacław Sierpiński qui l’a décrit en 1915

I°/ La construction :
II°/ Le Théorème de Hutchinson :
III°/ Triangle de Sierpinski par la construction de milieux :
III°/ Particularités :
IV°/ Le triangle de Pascal :

I°/ La construction :

Etape n°1 : on part d’un triangle équilatéral.
Etape n°2 : on découpe ce triangle en 4 triangles équilatéraux, et on enlève celui du milieu.
Etape n°3 : on recommence cette opération dans chaque triangle restant.

II°/ Le Théorème de Hutchinson :

Si, à partir d’une figure finie et bornée, on effectue 3 homothéties de rapport inférieur à 1 et dont les centres sont les sommets d’un triangle équilatéral, et que l’on continue a effectuer ces 3 homothéties à partir des images obtenues, la figure limite obtenue sera TOUJOURS le triangle de Siperski !!!!

III°/ Triangle de Sierpinski par la construction de milieux :

Les 3 points de départs sont les 3 sommets d’un triangle équilatéral. Construire la figure points par points pour observer les milieux, puis par 1000 car le but est qu’il y ait le maximum de points construits.

IV°/ Particularités :

Le paradoxe avec le triangle de Sierpinski, c’est qu’il a un périmètre fini mais une aire nulle, car on enlève des triangles de façon infini.

Le triangle de Sierpiński a une dimension fractale ou une dimension de Hausdorff égale à log 3/log 2, soit environ 1,585. En effet, le triangle de Sierpiński est la réunion de trois copies de lui-même, chacune étant réduite d’un facteur 1/2.

V°/ Le triangle de Pascal :

On peut aussi retrouver le triangle de Sierpinski dans le triangle de Pascal. Si on enlève les nombres pairs du triangle Pascal on obtient celui de Sierpinski.

Triangle de Sierpinski Triangle de Pascal Les deux

XXI°/ Les 5 postulats d’Euclide :

Un mathématicien ne croit pas se qu’il voit mais ce qu’il est capable de démontrer.

La démonstration mathématique est très rigoureuse mais vraiment basique. On part de certitudes et on fabrique des certitudes.

I°/ Les 5 postulats d’Euclide :
II°/ Ce qu’il est possible de construire :
III°/ Ce qu’il est impossible de construire :

1°/ La quadrature du cercle :
2°/ La trisection d’un angle :
3°/ Duplication du cube :

IV°/ La géométrie Shadok :
V°/ Des définitions originales :

I°/ Les 5 postulats d’Euclide :

La démonstration géométrique est issue de 5 principes de base que l’on doit au mathématicien Grec Euclide (-300 av JC) qui a rassemblé dans un ouvrage titanesque, les Éléments d’Euclide,  l’ensemble des connaissances mathématiques de l’époque (consultable ici et téléchargeable).

Chaque nouveau lemme ou théorème découle des précédents :

 

Liste de lemmes : En mathématiques, un lemme est un énoncé prouvé, mais jugé moins important qu’un théorème, qu’il sert généralement à établir une démonstration. Cette terminologie reste cependant subjective et relative à l’histoire d’une discipline.

Liste de théorèmes : En mathématiques et en logique, un théorème (du grec théorêma, objet digne d’étude) est une assertion qui est démontrée, c’est-à-dire établie comme vraie à partir d’autres assertions déjà démontrées (théorèmes ou autres formes d’assertions) ou des assertions acceptées comme vraies, appelées axiomes. Un théorème se démontre dans un système déductif et est une conséquence logique d’un système d’axiomes. En ce sens, il se distingue d’une loi scientifique, obtenue par l’expérimentation.

Liste des équations et formules : Ce sont les équations, formules, relations et autres identités, égalités ou inégalités.

Le plus ancien extrait d’une copie des éléments d’Euclide

Voici les 5 postulats d’Euclide :

1-  Un segment de droite peut être tracé en joignant deux points quelconques.
2- Un segment de droite peut être prolongé indéfiniment en une ligne droite.
3-  Étant donné un segment de droite quelconque, un cercle peut être tracé en prenant ce segment comme rayon et l’une de ses extrémités comme centre.
4- Tous les angles droits sont congruents c’est-à-dire qu’ils sont superposables.

5- Si deux lignes droites sont sécantes avec une troisième de telle façon que la somme des angles intérieurs d’un côté est inférieure à deux angles droits, alors ces deux lignes sont forcément sécantes de ce côté (autrement dit : par un point extérieur à une droite donnée, ne passe qu’une unique droite qui lui est parallèle). C’est le plus contesté : on peut créer une géométrie non-euclidienne qui respecte les 4 premiers postulat sauf ce 5ième (Voir ici).

Concrètement, on ne peut construire une figure qu’en utilisant une règle non graduée et un compas.

II°/ Ce qu’il est possible de construire :

  Bien entendu la liste n’est pas exhaustive, et on peut construire beaucoup de figures à partir de ces éléments de base.
Il existe un excellent jeux qui permet de s’amuser avec les construction euclidienne : Euclidea.

Voici par exemple, 5 méthodes pour couper un segments en 5 parties égales.

Comment tracer un segment de \sqrt{3} ?

Tracer 2 cercles de centre A et B, de même rayon et tels que chaque centre soit sur le cercle de l’autre.

Prenons AB = 1 unité

Dans le triangle AOC rectangle en O
D’après le théorème de Pythagore

AC² = AO² + OC² donc : OC = \sqrt{AC^{2}-OC^{2}}=\sqrt{1^{2}-0,5^{2}}=\frac{\sqrt{3}}{2}

Donc : CD = \sqrt{3}

III°/ Ce qu’il est impossible de construire :

Pour résumer :

Pour savoir si une construction est possible, il suffit de savoir quelle est l’équation que l’on doit résoudre pour construire un point. A la règle et au compas, on ne peut fabriquer que les points d’intersections de 2 droites, d’une droite et d’un cercle et de 2 cercles.

Pour cela, on devra résoudre des systèmes d’équations qui nous donnerons au pire une fraction ou une racine carrée. La racine carrée étant la racine d’une équation du second degrés, une figure est constructible si le polynôme minimal que l’on doit résoudre est de degrés deux. C’est le Théorème de Wantzel.

La vidéo suivante de la page Youtube de El Jj  qui explique parfaitement tous cela :

1°/ La quadrature du cercle : Peut-on construire un carré de même aire qu’un cercle donné.

Il y a 4000 ans, en Égypte, il existait une méthode pour assimiler l’aire d’un disque à celle d’un carré.

Cette « recette » magique fut trouver sur le Papyrus Rhind écrit par le scribe Ahmès. Il s’agit d’une « recette » car, si elle permet de trouver une approximation au 100ième de \pi , il n’y a pas de démonstration et on ne parle pas encore du nombre \pi .

Voici ce quelle raconte : l’aire d’un disque de 9 unités de diamètre est égale à l’aire d’un carré de 8 unités de côté.

Le Papyrus de Rhind est un papyrus de l’ancienne Égypte, datant de la XVème dynastie (vers 1680-1620 avant J.-C.), trouvé à Thèbes en 1858 dans les ruines d’un petit monument proche du Ramesseum par l’égyptologue écossais Alexander Henry Rhinds.
Dans un cercle de centre O et de rayon OE = 1 unité, on découpe le diamètre DF en 9 morceaux FA.

 

Le carré ABCD de côté AB = 8FA aura la même aire que le cercle.

Aire Disque = Aire Carré
\pi OE² = AB²
\pi = \frac{AB^{2}}{OE^{2}}=\frac{8^{2}\times FA^{2}}{4,5^{2}\times FA^{2}}=\frac{8^{2}}{4,5^{2}}\approx 3,16...

3,16 au lieu de 3,14 cela fait une erreur de moins de 2 centièmes, ce qui est exceptionnel pour l’époque.

Il existe une méthode très élégante et exacte mais qui ne respecte pas la géométrie Euclidienne, car elle nécessite de faire rouler un  cercle ce qui n’est pas permit par la construction à la règle et au compas.

– Prenons un cercle de rayon R égal à une unité et faisons-le rouler sur
AB = 1/2 Périmètre du cercle.
– Rajoutons le rayon du cercle à AB : BC = R
– Traçons le cercle de diamètre AC.
– Traçons la perpendiculaire à (AC) passant par B, elle coupe le cercle précédent en D.
Le carré de côté BD a la même aire que le cercle de départ.
Démonstration :

 

AB = \frac{2\pi R }{2} = \frac{2\pi \times 1 }{2} = \pi

Le point D étant sur le cercle de diamètre AC, le triangle ADC est rectangle en D.

Aire du cercle = \pi R² = \pi

Aire du carré = DB² = \sqrt{\pi }^{2} =\pi

Pour le fun :

CIRCLE dessiné par Scott KIM (www.scottkim.com) : c’est la quadrature du cercle enfin prouvée.

 

Dans un carré, on trouve un cercle, enfin les lettres du mot !

2°/ La trisection d’un angle :

Est-il possible de couper un angle \alpha en trois angle égaux ?
Pour cela, faisons appel à la trigonométrie, qui nous donne une formule liant un angle à son tiers. On remarque une équation de degrés trois qui nous donnera donc une racine qui sera un nombre non constructible.


Prenons par exemple un angle \alpha  = 60°

Le polynôme minimal est de degrés 3, donc la trisection d’un angle est impossible.

Cependant Euclide n’a pas précisé si on pouvait plier le support !!

En supposant que l’angle est tracé sur le bord de la feuille (ici, on considère l’angle formé entre le bas de la feuille et la droite d). – On commence par replier le bas de la feuille pour former les droites h0, h1 et h2.
– On plie la feuille la feuille de manière à ce que le point A atteigne h1 et que B atteigne d
– Il n’y a plus qu’à tracer AA’, qui trisecte l’angle, l’autre trisectrice n’est pas difficile à obtenir.

3°/ Duplication du cube :

En 430 av. JC, la légende dit que Les habitants de Délos, en Grèce, furent victimes d’une épidémie de peste et demandèrent à l’oracle de Delphes comment faire cesser cette épidémie. La réponse de l’oracle fut qu’il fallait doubler l’autel consacré à Apollon. Cet autel étant de forme carré, il suffisait de construire un autel carré qui ait le double du volume précédent. Les architectes allèrent trouver Platon pour savoir comment faire. Ce dernier leur répondit que le dieu n’avait certainement pas besoin d’un autel double, mais qu’il leur faisait reproche, par l’intermédiaire de l’oracle, de négliger la géométrie.

En effet, il est impossible de construire un carré qui ait un volume double d’un carré donné, avec seulement une règle et un compas.

Soit C1 un cube de côté c = 1 et donc de volume V1 = c3 = 1

Si on veut construire un cube C2 de volume V2 = 2V1 = 2, alors son côté sera égal à \sqrt[3]{2}.
Le polynôme minimal qui est annulé par \sqrt[3]{2} est x3 –  2, donc \sqrt[3]{2} n’est pas constructible, car ce polynôme minimal est de degrés 3.

IV°/ La géométrie Shadok :

Voici pour s’amuser, un petit cours de géométrie Shadok.

V°/ Des définitions originales :

    1°/ La droite : C’est un ensemble infini de points alignés, mais dans les années 1970, un ensemble de Mathématiciens Français a décidé de dépoussiérer les Mathématiques et ils ont tenter d’unifier Algèbre, Géométrie et tout le reste. Ils y sont parvenus, mais le résultat était tellement indigeste qu’il fut rapidement abandonné.

Voici par exemple, la définition de la droite, extraite des commentaires du programme de quatrième de décembre 1971 : version Maths moderne.

Une droite affine D est un ensemble \mathbb{R} muni d’une famille B de bijections de \mathbb{E} sur \mathbb{R} telles que, pour tout f élément de B et pour tout élément (a,b) de \mathbb{R}* ×\mathbb{R}, l’application définie par g(M) = a f(M) + b appartient aussi à B, et réciproquement. L’ensemble E est appelé « le support de la droite affine D », un élément M de E est appelé « un point de la droite affine D ».

    2°/ Le centre d’une figure : Qu’est-ce que le centre d’une figure ? Cette question d’apparence anodine est en réalité bien plus riche qu’il n’y paraît. Évidemment, la réponse dépend de la figure.

– Le cercle : le centre d’un cercle est d’autant plus facilement identifiable qu’il intervient dans sa définition même : l’ensemble de tous les points situés à une même distance d’un point donné, et c’est ce point donné qu’on appelle centre. Le centre du cercle précède donc le cercle lui-même.
– Le carré : là encore c’est assez simple.  Il s’agit par exemple de l’intersection de ses deux diagonales ou encore le centre du cercle qui passe par ses quatre sommets.


– Le triangle : cela devient plus compliqué, car il existe beaucoup de centre pour le triangle. Le centre du cercle inscrit qui est l’intersection des bissectrices, le centre de gravité qui est l’intersection des médianes, le centre du cercle circonscrit qui est l’intersection des médiatrices ou l’orthocentre qui est l’intersection des hauteur.


Ça commence à faire beaucoup, et c’est la raison pour laquelle le mathématicien états-unien Clark Kimberling s’est lancé en 1999 dans la rédaction d’une Encyclopédie des centres du triangle (ETC). Le centre du cercle inscrit, le centre de gravité, le centre du cercle circonscrit et l’orthocentre portent respectivement les numéros 1, 2, 3 et 4 dans la numérotation de Kimberling. Au début de l’année 2021, l’ETC répertorie 41 154 centres différents pour un triangle quelconque. Et Clark Kimberling continue régulièrement de la mettre à jour.

Les fractales et les dimensions intermédiaires :

Une figure fractale est un objet mathématique qui présente une structure similaire quelque soit l’échelle à la quelle on la regarde.

I°/ Des vidéos :
II°/ C’est quoi une fractale ?
III°/ Dans la nature :
IV°/ Construction et dimensions particulières :
V°/ Le Paradoxe du littoral :
VI°/ Animations Géogébra :

I°/ Des vidéos :

Un artiste très imaginatif : Jos Leys

Un artiste très imaginatif : Jos Leys

Un site avec de très belles animations sur des sphères :

II°/ C’est quoi une fractale ?

Quelle est donc la particularité d’une figure fractale ?

Si on zoome sur une figure classique (polygone ou cercle), on trouvera un segment comme élément de base. Le cas le plus particulier est celui du cercle. En effet si on choisi de zoomer sur un point de ce cercle, celui-ci va s’aplanir jusqu’à présenter un segment. Ce détail ne nous permet pas de reconstituer l’objet de départ. Si on zoome sur une partie d’une figure fractale, et bien on retrouvera toujours un détail et ce, quelque soit la puissance du zoom. La figure fractale est donc de taille infinie. De plus, si la fractale est auto-similaire, ce détail sera identique à la figure fractale de départ.

Cela donne des figures de toutes beautés : cliquez sur une image pour lancer le diaporama.

III°/ Dans la nature :

On en trouve aussi dans la nature :

Le choux Romanesco avec ces mini choux à l’infini.. Les fougères, qui sont des reproductions d’elles même, quelque soit le niveau où on les regarde.
Les branches des arbres sont elles aussi des ramifications. Les vaisseaux sanguins du corps humain sont des ramifications qui se répètent sans cesse.
Le magnifique tournesol l’Aloès spirale (Aloe Polyphylla)
Kaori (Agathis Australis) Crassula Capitella

IV°/ Construction et dimensions particulières :

Mais cela ouvre aussi la porte à des abstractions mathématiques qui heurte notre logique. Une ligne est de dimension 1, une surface de dimension 2 et un volume de dimension 3. Mais de quelle dimension est une ligne fractale. Selon toute logique, si c’est une ligne alors sa dimension est de 1. Vérifions cette affirmation avec la célèbre courbe de Von Koch, découverte en 1904 par le mathématicien Suédois Elge Von Koch.

La construction de la courbe de Von Koch est simple :

Prenons un segment de longueur L.
Longueur = L
Découpons-le en trois et enlevons le tiers du milieu.
Longueur = 2L/3
Dans cet espace libre, plaçons deux segments de longueur L/3.
Longueur = 2L/3 + 2L/3 = 4L/3 = L + L/3

A chaque étape de la construction, la longueur de la ligne augmente de un tiers. Comme le nombre d’étape est infinie, la courbe de Von Koch est donc infinie, alors quelle tient parfaitement sur une feuille et que l’on voit bien où elle démarre et où elle finie.

Mais quelle est sa dimension ? Pour rappel, quand on multiplie les longueurs par k alors les surfaces sont multipliées par k² et les volumes par k3.

Et bien si on multiplie une courbe de Von Koch par 3 et bien on se rend compte que l’on a 4 exemplaires de la ligne de départ.

  Périmètre Surface Volume Courbe de Von Koch
Multiplier par \times k \times \times k3 \times  kn
Multiplier par \times 3 \times 3² = 9 \times 33 = 27 \times 4
Dimension 1 2 3 \approx 1,2618…

Donc : 3n = 4

Passons par les logarithmes pour déterminer la valeur de n : Log 3n = Log4  et donc nLog 3 = Log 4 et enfin : n = \frac{Log 4}{Log 3}\approx 1,2618…
La dimension de la courbe de Von Koch est une valeur intermédiaire entre 1 et 2. Ces dimensions intermédiaire s’appellent  des dimensions d’Hausdorff du nom du mathématicien Allemand Felix Hausdorff. On mesurera donc la courbe de Von Koch en mètre1,16. Liste de fractales par dimension de Hausdorff.

V°/ Le Paradoxe du littoral :

Une application aussi géniale que perturbante est le Paradoxe du littoral. Dans les années 1920, le mathématicien Anglais Levis Fry Richardson décide de mesurer la longueur des côtes Anglaises.
Il se rend compte que  suivant l’unité de mesure que l’on choisit, cette longueur peut varier de façon considérable. En effet, si on les mesure avec des lignes de 100 km a long, les côtes Anglaises mesurent 2 800 km, mais elles passent à 3 400 km si on les mesure avec des lignes de 50 km. Avec des lignes de 100 km on néglige beaucoup de détail.

On peut même imaginer que les traits de côtes sont infinis si on va jusqu’à l’atome de chaque grain de sable !!! Pour des côtes très découpées, plus on s’approche du détail et plus la longueur augmente. Par exemple Les États fédérés de Micronésie, qui sont de petites îles perdues dans l’océan Pacifique, ont une surface de 702 km2 pour un périmètre de 6 112 km. C’est-à-dire que la longueur de côte est presque neuf fois plus grande que la surface, en valeur numérique.

Plus fort encore, le Canada a un périmètre de 210 973 km c’est à dire plus de cinq fois la circonférence terre.

Il existe principalement deux ressources listant les longueurs des littoraux de la planète. La première est le World Factbook, un document conçu et publié par la CIA, l’agence de renseignements américaine ; la seconde vient de la World Ressources Institute (WRI), une organisation environnementale américaine. Ces deux structures disposent de moyens techniques d’une grande précision et le sérieux de leurs travaux est incontestable. Et pourtant, sur près de deux cents pays répertoriés, les deux organisations semblent dans l’incapacité la plus totale de trouver le même résultat en effectuant la même mesure. La différence à propos de Madagascar est particulière.

World Factbook (WF) World Ressources Institute(WRI) Erreur WRI par rapport à WF
Canada 202 080 km 265 523 km 31 %
Japon 29 751 km 29 020 km -2,5 %
Grèce 13 676 km 15 147 km 10,8 %
Madagascar 4 828 km 9 935 km 105,7 %
Nouvelle-Zélande 15 134 km 17 209 km 13,7 %

VI°/ Animations Géogébra :

Quelques exemples de figures fractales : une page avec des fractales en Géogébra.

Le triangle de Sierpinski Le carré de Sierpinski
Le flocon de Koch Arbre de Pythagore
Arbre de Pythagore L’éponge de Menger (cliquer sur l’image.)

XVI°/ Le théorème d’Héron d’Alexandrie :

Il permet de calculer l’aire d’un triangle quand on connait seulement la longueur des 3 côtés.

En posant s = ½ Périmètre de ABC : Aire_{ABC}=\sqrt{s (s - AC)(s - BC) (s - AB)}

Démonstration :

Dans le triangle ABH rectangle en H

D’après le théorème de Pythagore

AB² = AH²+ HB² donc AH² = AB² – HB²

 

Dans le triangle ACH rectangle en H

D’après le théorème de Pythagore

AC² = AH²+ HC² donc AH² = AC² – HC² = AC² – (BC – HB)² = AC² – BC² + 2 BCxHB – HB²

Donc : AB² – HB² = AC² – BC² + 2 BCxHB – HB²

AB² = AC² – BC² + 2 BCxHB

HB = \frac{AB^{2}-AC^{2}+BC^{2}}{2BC}

 

 

Ainsi : AH² = AB² – HB² = AH² = AB² – ( \frac{AB^{2}-AC^{2}+BC^{2}}{2BC})^{2}

4AH²BC² = 4AB²BC² – (AB² – AC² + BC²)²

4AH²BC² = (2ABxBC)² – (AB² – AC² + BC²)²

4AH²BC² = (2ABxBC + AB² – AC² + BC²) (2ABxBC – AB² + AC² – BC²)

4AH²BC² = ((AB + BC)² – AC²) (AC²- (AB – BC)²)

4AH²BC² = (AB + BC + AC)( AB + BC – AC) (AC + AB – BC) (AC – AB + BC)

Posons : s = ½ périmètre de ABC donc : 2s = périmètre de ABC = AB + BC + AC

2s – 2AC = AB + BC + AC – 2AC = AB + BC – AC

2s – 2BC = AB + BC + AC – 2BC = AB – BC + AC

2s – 2AB = AB + BC + AC – 2AB = -AB + BC + AC

4AH²BC² = 2s (2s – 2AC) (2s – 2BC) (2s – 2AB)

4AH²BC² = 16s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

\frac{AH^{2}BC^{2}}{4} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

(\frac{AH\times BC}{2})^{2} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

(Aire_{ABC})^{2} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

Aire_{ABC}=\sqrt{s (s - AC)(s - BC) (s - AB)}