Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.
Elle mesure 3,6 sur 3 mètres, et contient plus de 2300 données sous forme de textes ou d’images, ce qui en fait la plus grande et la plus complexe des cartes médiévales connues. Elle était composée de 30 feuilles de parchemin cousues ensemble.
Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.
Un site avec de très belles animations sur des sphères :
II°/ C’est quoi une fractale ?
Quelle est donc la particularité d’une figure fractale ?
Si on zoome sur une figure classique (polygone ou cercle), on trouvera un segment comme élément de base. Le cas le plus particulier est celui du cercle. En effet si on choisi de zoomer sur un point de ce cercle, celui-ci va s’aplanir jusqu’à présenter un segment. Ce détail ne nous permet pas de reconstituer l’objet de départ.
Si on zoome sur une partie d’une figure fractale, et bien on retrouvera toujours un détail et ce, quelque soit la puissance du zoom. La figure fractale est donc de taille infinie. De plus, si la fractale est auto-similaire, ce détail sera identique à la figure fractale de départ.
Cela donne des figures de toutes beautés : cliquez sur une image pour lancer le diaporama.
III°/ Dans la nature :
On en trouve aussi dans la nature :
Le choux Romanesco avec ces mini choux à l’infini..
Les fougères, qui sont des reproductions d’elles même, quelque soit le niveau où on les regarde.
Les branches des arbres sont elles aussi des ramifications.
Les vaisseaux sanguins du corps humain sont des ramifications qui se répètent sans cesse.
Le magnifique tournesol
l’Aloès spirale (Aloe Polyphylla)
Kaori (Agathis Australis)
Crassula Capitella
IV°/ Construction et dimensions particulières :
Mais cela ouvre aussi la porte à des abstractions mathématiques qui heurte notre logique. Une ligne est de dimension 1, une surface de dimension 2 et un volume de dimension 3. Mais de quelle dimension est une ligne fractale. Selon toute logique, si c’est une ligne alors sa dimension est de 1. Vérifions cette affirmation avec la célèbre courbe de Von Koch, découverte en 1904 par le mathématicien Suédois Elge Von Koch.
La construction de la courbe de Von Koch est simple :
Prenons un segment de longueur L.
Longueur = L
Découpons-le en trois et enlevons le tiers du milieu.
Longueur = 2L/3
Dans cet espace libre, plaçons deux segments de longueur L/3.
Longueur = 2L/3 + 2L/3 = 4L/3 = L + L/3
A chaque étape de la construction, la longueur de la ligne augmente de un tiers. Comme le nombre d’étape est infinie, la courbe de Von Koch est donc infinie, alors quelle tient parfaitement sur une feuille et que l’on voit bien où elle démarre et où elle finie.
Mais quelle est sa dimension ? Pour rappel, quand on multiplie les longueurs par k alors les surfaces sont multipliées par k² et les volumes par k3.
Et bien si on multiplie une courbe de Von Koch par 3 et bien on se rend compte que l’on a 4 exemplaires de la ligne de départ.
Périmètre
Surface
Volume
Courbe de Von Koch
Multiplier par
\times k
\times k²
\times k3
\times kn
Multiplier par
\times 3
\times 3² = 9
\times 33 = 27
\times 4
Dimension
1
2
3
\approx 1,2618…
Donc : 3n = 4
Passons par les logarithmes pour déterminer la valeur de n : Log 3n = Log4 et donc nLog 3 = Log 4 et enfin : n = \frac{Log 4}{Log 3}\approx 1,2618…
La dimension de la courbe de Von Koch est une valeur intermédiaire entre 1 et 2. Ces dimensions intermédiaire s’appellent des dimensions d’Hausdorff du nom du mathématicien Allemand Felix Hausdorff. On mesurera donc la courbe de Von Koch en mètre1,16. Liste de fractales par dimension de Hausdorff.
V°/ Le Paradoxe du littoral :
Une application aussi géniale que perturbante est le Paradoxe du littoral. Dans les années 1920, le mathématicien Anglais Levis Fry Richardson décide de mesurer la longueur des côtes Anglaises.
Il se rend compte que suivant l’unité de mesure que l’on choisit, cette longueur peut varier de façon considérable. En effet, si on les mesure avec des lignes de 100 km a long, les côtes Anglaises mesurent 2 800 km, mais elles passent à 3 400 km si on les mesure avec des lignes de 50 km. Avec des lignes de 100 km on néglige beaucoup de détail.
On peut même imaginer que les traits de côtes sont infinis si on va jusqu’à l’atome de chaque grain de sable !!!
Pour des côtes très découpées, plus on s’approche du détail et plus la longueur augmente. Par exemple Les États fédérés de Micronésie, qui sont de petites îles perdues dans l’océan Pacifique, ont une surface de 702 km2 pour un périmètre de 6 112 km. C’est-à-dire que la longueur de côte est presque neuf fois plus grande que la surface, en valeur numérique.
Plus fort encore, le Canada a un périmètre de 210 973 km c’est à dire plus de cinq fois la circonférence terre.
Il existe principalement deux ressources listant les longueurs des littoraux de la planète. La première est le World Factbook, un document conçu et publié par la CIA, l’agence de renseignements américaine ; la seconde vient de la World Ressources Institute (WRI), une organisation environnementale américaine. Ces deux structures disposent de moyens techniques d’une grande précision et le sérieux de leurs travaux est incontestable. Et pourtant, sur près de deux cents pays répertoriés, les deux organisations semblent dans l’incapacité la plus totale de trouver le même résultat en effectuant la même mesure. La différence à propos de Madagascar est particulière.
Si une situation fait intervenir deux valeurs différentes, on peut la modéliser par une fonction à deux inconnues et la représenter par un graphique où les points possèdent une abscisse et une ordonnée. Mais s’il y en a plus de deux, cela devient plus difficile, sauf si on fait intervenir plusieurs dimensions et des points ayant plus de deux coordonnées.
Situation
Dimensions
Coordonnées
Graphique
Euros dans ma poche
1 : Nombre de pièces
(5)
Personne : Teddy Riner
2 : Poids ; Taille
(145 ;2,04)
Triathlon olympique
3 : Nage ; cyclisme ; course à pied
Le triathlon, épreuve combinée de nage, de cyclisme et de course à pied, est de dimension 3.
Le point de coordonnées (0,3 ; 6 ; 2) représente l’épreuve du triathlon junior en France.
Le point (1,5 ; 40 ; 10) est le triathlon olympique.
Le point (3,8 ; 180 ; 42,2) est celui de l’Ironman, l’une des plus dures épreuves sportives qui soient, la course à pied finale n’étant rien de moins qu’un marathon.
(3,8 ; 180 ; 42,2)
3,8 km de nage, puis 180 km de vélo et 42,2 km de course.
Un graphe est un ensemble points reliés par des arêtes qui peuvent être droites ou pas. Si les arêtes ne se croisent pas on dit que le graphe est planaire.
La formule d’Euler pour les graphes convexes : S + R = A + 2 (S nombre de sommets, R nombre de régions délimitées par les arêtes et A nombre d’arêtes)
1 points
+ 1 points = + 1 arêtes, donc pas de changement dans la formule.
+ 1 région sans sommet = + 1 arête
Schéma
Sommet S
S = 1
S + 1 = 1 + 1 = 2
S + 4 = 5
S = 5
Régions R
R = 1
R = 1
R = 1
R = 2 + 1 = 3
Arêtes A
A = 0
A + 1 = 0 + 1 = 1
A + 4
A = 5 + 1 = 6
Formule d’Euler S + R = A + 2
1 + 1 = 0 + 2 = 2
2 + 1 = 1 + 2 = 3
S + 1 + R = A + 1 + 2
S + R = A + 2
5 + 1 = 4 + 2 = 6
S + 4 + R = A + 4 + 2
S + R = A + 2
5 + 3 = 6 + 2 = 8
S + R + 1 = A + 1 + 2
S + R = A + 2
Tour de magie :
Cette formule permet de créer un petit tour de magie assez bluffant : gribouiller n’importe comment. La seule chose qui importe, c’est que le gribouillage soit en un seul morceau (connexe). Par exemple, vous pouvez faire un truc comme ça :
C’est maintenant qu’on va faire des maths ! Dans ce gribouillage, on peut repérer des « Sommets » S (les points d’intersection et les extrémités), des « Arrêtes » A (ce qui relie deux sommets) et des « Régions » R (les cellules, délimitées par des arrêtes. Au passage, l’extérieur de la figure est une face. On les appellent souvent Face F.). Comptez-les !
Moi, je compte S = 26 sommets (bleus), A = 49 arrêtes (rouges) et F = 25 faces (verts)
Attention, tour de magie qui n’impressionnera personne. Je suis sûr que si vous effectuez l’opération S – A + F =26 – 49 + 25 = 2, vous trouverez toujours 2 !
La formule d’Euler pour les polyèdres convexes : S + F = A + 2 (S nombre de sommets, F nombre de faces et A nombre d’arêtes).
Une très belle vidéo :
Vertices = sommets
Edges = arêtes
Faces = faces
Dans un polyèdre : Nombre de sommet – Nombre d’arêtes + Nombre de face = 2
Ce n’est pas Blaise Pascal (1623 – 1662) qui l’a trouvé mais il fut nommé ainsi en son l’honneur. Il est connu sous l’appellation « triangle de Pascal » en Occident, bien qu’il fût étudié par d’autres mathématiciens, parfois plusieurs siècles avant lui, en Inde, en Perse, au Maghreb, en Chine (où il est appelé « triangle de Yang Hui »), en Allemagne et en Italie.
Sa construction est simple, mais ses applications sont multiples.
I°/ Construction :
On part du nombre 1 et à chaque ligne on rajoute un nombre qui est la somme des 2 nombres qui sont au-dessus de lui. Chaque case est donc la somme des 2 cases qui sont au-dessus, s’il n’y a pas de case on prend le nombre 0. Donc dans chaque ligne, le premier et le dernier nombre est 1.
1
1
2
1
1
3
2 = 1 + 1
1
2
1
4
1
3
3
1
5
4 = 1 + 3
1
4
6
4
1
6
1
5
10
10
5
1
7
1
6
15
20
15
6
1
8
35 = 15 + 20
1
7
21
35
35
21
7
1
9
1
8
28
56
70
56
28
8
1
10
1
9
36
84
126
126
84
36
9
1
11
1
10
45
120
210
252
210
120
45
10
1
12
1
11
55
165
330
462
462
330
165
55
11
1
13
1
12
66
220
495
792
924
792
495
220
66
12
1
14
1
13
78
286
715
1287
1716
1716
1287
715
286
78
13
1
15
3003 = 1287 + 1716
1
14
91
364
1001
2002
3003
3432
3003
2002
1001
364
91
14
1
16
1
15
105
455
1365
3003
5005
6435
6435
5005
3003
1365
455
105
15
1
17
1
16
120
560
1820
4368
8008
11440
12870
11440
8008
4368
1820
560
120
16
1
18
1
17
136
680
2380
6188
12376
19448
24310
24310
19448
12376
6188
2380
680
136
17
1
19
1
18
153
816
3060
8568
18564
31824
43758
48620
43758
31824
18564
8568
3060
816
153
18
1
20
1
19
171
969
3876
11628
27132
50388
75582
92378
92378
75582
50388
27132
11628
3876
969
171
19
1
21
1
20
190
1140
4845
15504
38760
77520
125970
167960
184756
167960
125970
77520
38760
15504
4845
1140
190
20
1
22
1
21
210
1330
5985
20349
54264
116280
203490
293930
352716
352716
293930
203490
116280
54264
20349
5985
1330
210
21
1
23
1
22
231
1540
7315
26334
74613
170544
319770
497420
646646
705432
646646
497420
319770
170544
74613
26334
7315
1540
231
22
1
24
1
23
253
1771
8855
33649
100947
245157
490314
817190
1144066
1352078
1352078
1144066
817190
490314
245157
100947
33649
8855
1771
253
23
1
Chaque case est la somme des 2 cases qui sont au-dessus. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne est égal au (k-1)ième terme de la (n-1)ième ligne plus le kième terme de la (n-1)ième ligne
Voilà comment on l’écrit plus simplement.
C_{n}^{k}=C_{n-1}^{k-1}+C_{n-1}^{k} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}=\binom{n-1}{k-1}+\binom{n-1}{k}
remarque : C_{n}^{k}=\frac{n!}{k!(n - k)!}
n! = 1 x 2 x 3 x 4 x…x (n – 1) x n
(n + 1)! = (n + 1) x n! (n - 1)! = \frac{n!}{n}
On peut aussi dire que, la somme des 2 cases est égale à celle qui est en dessous de celle de droite. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne plus le (k+1)ième terme de la nième ligne et égal au le (k+1)ième terme de la (n+1)ième ligne
C_{n}^{k}+ C_{n}^{k+1}= C_{n+1}^{k+1} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}+\binom{n}{k+1}=\binom{n+1}{k+1}
II°/ Coefficients des égalités remarques : les coefficients binomiaux.
Il s’agit de développer l’expression (a+b) à l’exposant n, ou n est un entier naturel.
Par exemple : (a+b)² = a² + 2ab + b²
Et bien le triangle de Pascal permet de déterminer les coefficients de chaque membre de l’égalité. Pour cela il faut prendre les coefficients de la ligne (n-1) et élever a et b aux puissances successives.
(a + b)^{n}=\sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}a^{n-k} \ b^{k}
Formule du binôme de Newton
\binom{n}{k} = C_{n}^{k}=\frac{n!}{k! (n - k)!)}
Coefficients de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal.
1
(a + b) 0 = 1
11
(a + b) 1 = 1a + 1b
121
(a + b) 2 = 1a² +2ab + 1b²
13 3 1
(a + b) 3 = 1a3 + 3a²b + 3ab² + 1b3
1464 1
(a + b) 4 = 1a4 + 4a3b + 6a²b² + 4ab3 + 1b4
1 510 1051
(a + b) 5 = 1a5 + 5a4b + 10a3b² + 10a²b3 + 5ab4 + 1b5
161520 15 61
(a + b) 6 = 1a6 + 6a5b + 15a4b² + 20a3b3 + 15a²b4 + 6ab5 + 1b6
III°/ La combinatoire : C’est l’art de compter les objets, actions ou autre.
Par exemple, combien y-a-t ’il de façon de choisir k objets parmi n. Et bien ce nombre sera égal au (k+1)ième coefficient de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal
1
1
2
1
1
3
1
2
1
4
1
3
3
1
5
1
4
6
4
1
6
1
5
10
10
5
1
7
1
6
15
20
15
6
1
Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 2 objets parmi 4 objets a, b, c et d : le (2 + 1) = 3ième nombre de la (4 + 1) = 5ième ligne, c’est-à-dire 6.
Voici les 6 couples que l’on peut faire : a-b ; a-c ; a-d ; b-c ; b-d ; c-d
Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 3 objets parmi 6 objets : le (3 + 1) = 4ième nombre de la (6 + 1) = 7ième ligne, c’est-à-dire 20.
Une autre merveille : et si on attribuait une note pour chaque chiffre et que l’on jouait la suite de Fibonacci, cela donnerait quoi ?
John Edmark s’amuse avec Fibonacci dans des constructions de toutes beautés.
Lorsqu’elle est filmée à 24 images par seconde et tournée à 550 tours par minute, chaque image représente une rotation de 137,5 degrés, ce qui équivaut à l’angle d’or.
VII°/ La règle de la crosse de hockey :
Si on ajoute les nombres qui se suivent dans une diagonale, on obtient cette somme en bas à droite de la diagonale.
VIII°/ Le triangle de Sierpinski :
Si on enlève les nombres pairs du triangle Pascal on obtient celui de Sierpinski.
Triangle de Sierpinski
Triangle de Pascal
Les deux
IX°/ Les nombres premiers :
Le triangle de Pascal peut nous donner certains nombres premiers, avec une manipulation un peu fastidieuse, mais qui démontre qu’il y a une infinité de nombres premiers.
Voici le début du triangle de Pascal.
Remplaçons les nombres pairs par 0 et les impairs par 1.
Rapprochons les nombres. On obtient des nombres binaires.
Traduisons les nombres binaires en nombres décimaux.
Dès que l’on a un nombre premier, il faut le multiplier successivement à tous les résultats précédents avant de retrouver un nouveau nombre premier.
X°/ Multiple de n de la nième ligne :
Une propriété assez étrange est que si pour la nième ligne, n est un nombre premier, alors cette ligne ne contient que des multiples de n, en enlevant les deux 1.
Par exemple, à la 7ième ligne, il n’y a que des multiples de 7 : 7, 21 et 35.