Planisphère de Fra Mauro (1459) :

Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.

Déplacer la souris sur la carte pour zoomer.

Mappa Mundi d’Ebstorf (vers 1300) :

Elle mesure 3,6 sur 3 mètres, et contient plus de 2300 données sous forme de textes ou d’images, ce qui en fait la plus grande et la plus complexe des cartes médiévales connues. Elle était composée de 30 feuilles de parchemin cousues ensemble.

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Planisphère de Fra Mauro (1459) :

 

Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.

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XVI°/ Le théorème d’Héron d’Alexandrie :

Il permet de calculer l’aire d’un triangle quand on connait seulement la longueur des 3 côtés.

En posant s = ½ Périmètre de ABC : Aire_{ABC}=\sqrt{s (s - AC)(s - BC) (s - AB)}

Démonstration :

Dans le triangle ABH rectangle en H

D’après le théorème de Pythagore

AB² = AH²+ HB² donc AH² = AB² – HB²

 

Dans le triangle ACH rectangle en H

D’après le théorème de Pythagore

AC² = AH²+ HC² donc AH² = AC² – HC² = AC² – (BC – HB)² = AC² – BC² + 2 BCxHB – HB²

Donc : AB² – HB² = AC² – BC² + 2 BCxHB – HB²

AB² = AC² – BC² + 2 BCxHB

HB = \frac{AB^{2}-AC^{2}+BC^{2}}{2BC}

 

 

Ainsi : AH² = AB² – HB² = AH² = AB² – ( \frac{AB^{2}-AC^{2}+BC^{2}}{2BC})^{2}

4AH²BC² = 4AB²BC² – (AB² – AC² + BC²)²

4AH²BC² = (2ABxBC)² – (AB² – AC² + BC²)²

4AH²BC² = (2ABxBC + AB² – AC² + BC²) (2ABxBC – AB² + AC² – BC²)

4AH²BC² = ((AB + BC)² – AC²) (AC²- (AB – BC)²)

4AH²BC² = (AB + BC + AC)( AB + BC – AC) (AC + AB – BC) (AC – AB + BC)

Posons : s = ½ périmètre de ABC donc : 2s = périmètre de ABC = AB + BC + AC

2s – 2AC = AB + BC + AC – 2AC = AB + BC – AC

2s – 2BC = AB + BC + AC – 2BC = AB – BC + AC

2s – 2AB = AB + BC + AC – 2AB = -AB + BC + AC

4AH²BC² = 2s (2s – 2AC) (2s – 2BC) (2s – 2AB)

4AH²BC² = 16s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

\frac{AH^{2}BC^{2}}{4} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

(\frac{AH\times BC}{2})^{2} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

(Aire_{ABC})^{2} = s (s – AC) (s – BC) (s – AB)

Aire_{ABC}=\sqrt{s (s - AC)(s - BC) (s - AB)}

XVIII°/ Les graphes :

Un graphe est un ensemble points reliés par des arêtes qui peuvent être droites ou pas. Si les arêtes ne se croisent pas on dit que le graphe est planaire.

La formule d’Euler pour les graphes convexes : S + R = A + 2 (S nombre de sommets, R nombre de régions délimitées par les arêtes et A nombre d’arêtes)

1 points + 1 points = + 1 arêtes, donc pas de changement dans la formule. + 1 région sans sommet = + 1 arête
Schéma
Sommet S S = 1 S + 1 = 1 + 1 = 2 S + 4 = 5 S = 5
Régions R R = 1 R = 1 R = 1 R = 2 + 1 = 3
Arêtes A A = 0 A + 1 = 0 + 1 = 1 A + 4 A = 5 + 1 = 6
Formule d’Euler
S + R = A + 2
1 + 1 = 0 + 2 = 2 2 + 1 = 1 + 2 = 3
S + 1 + R = A + 1 + 2
S + R = A + 2
5 + 1 = 4 + 2 = 6
S + 4 + R = A + 4 + 2
S + R = A + 2
5 + 3 = 6 + 2 = 8
S + R + 1 = A + 1 + 2
S + R = A + 2

Tour de magie :

Cette formule permet de créer un petit tour de magie assez bluffant : gribouiller n’importe comment. La seule chose qui importe, c’est que le gribouillage soit en un seul morceau (connexe). Par exemple, vous pouvez faire un truc comme ça :

C’est maintenant qu’on va faire des maths ! Dans ce gribouillage, on peut repérer des « Sommets » S (les points d’intersection et les extrémités), des « Arrêtes » A (ce qui relie deux sommets) et des « Régions » R (les cellules, délimitées par des arrêtes. Au passage, l’extérieur de la figure est une face. On les appellent souvent Face F.). Comptez-les !

Moi, je compte S = 26 sommets (bleus), A = 49 arrêtes (rouges) et F = 25 faces (verts)

Attention, tour de magie qui n’impressionnera personne. Je suis sûr que si vous effectuez l’opération S – A + F = 26 – 49 + 25 = 2, vous trouverez toujours 2 !

La formule d’Euler pour les polyèdres convexes : S + F = A + 2 (S nombre de sommets, F nombre de faces et A nombre d’arêtes).

Une très belle vidéo :

Vertices = sommets

Edges = arêtes

Faces = faces

Dans un polyèdre : Nombre de sommet – Nombre d’arêtes  + Nombre de face = 2

S – A + F = 2

Ou en Anglais : V – E + F = 2

XVII°/ Le triangle de Pascal :

Ce n’est pas Blaise Pascal (1623 – 1662) qui l’a trouvé mais il fut nommé ainsi en son l’honneur. Il est connu sous l’appellation « triangle de Pascal » en Occident, bien qu’il fût étudié par d’autres mathématiciens, parfois plusieurs siècles avant lui, en Inde, en Perse, au Maghreb, en Chine (où il est appelé « triangle de Yang Hui »), en Allemagne et en Italie.

I°/ Construction :
II°/ Coefficients des égalités remarques : coefficients binomiaux
III°/ La combinatoire : C’est l’art de compter les objets, actions ou autre.
IV°/ Trouver les puissances de 2 :
V°/ Trouver les puissances de 11 :
VI°/ La suite Fibonacci :
VII°/ La règle de la crosse de hockey :
VIII°/ Le triangle de Sierpinski :
IX°/ Les nombres premiers :

Sa construction est simple, mais ses applications sont multiples.

I°/ Construction :

On part du nombre 1 et à chaque ligne on rajoute un nombre qui est la somme des 2 nombres qui sont au-dessus de lui. Chaque case est donc la somme des 2 cases qui sont au-dessus, s’il n’y a pas de case on prend le nombre 0. Donc dans chaque ligne, le premier et le dernier nombre est 1.

1 1
2 1 1
3 2 = 1 + 1 1 2 1
4 1 3 3 1
5 4 = 1 + 3 1 4 6 4 1
6 1 5 10 10 5 1
7 1 6 15 20 15 6 1
8 35 = 15 + 20 1 7 21 35 35 21 7 1
9 1 8 28 56 70 56 28 8 1
10 1 9 36 84 126 126 84 36 9 1
11 1 10 45 120 210 252 210 120 45 10 1
12 1 11 55 165 330 462 462 330 165 55 11 1
13 1 12 66 220 495 792 924 792 495 220 66 12 1
14 1 13 78 286 715 1287 1716 1716 1287 715 286 78 13 1
15 3003 = 1287 + 1716 1 14 91 364 1001 2002 3003 3432 3003 2002 1001 364 91 14 1
16 1 15 105 455 1365 3003 5005 6435 6435 5005 3003 1365 455 105 15 1
17 1 16 120 560 1820 4368 8008 11440 12870 11440 8008 4368 1820 560 120 16 1
18 1 17 136 680 2380 6188 12376 19448 24310 24310 19448 12376 6188 2380 680 136 17 1
19 1 18 153 816 3060 8568 18564 31824 43758 48620 43758 31824 18564 8568 3060 816 153 18 1
20 1 19 171 969 3876 11628 27132 50388 75582 92378 92378 75582 50388 27132 11628 3876 969 171 19 1
21 1 20 190 1140 4845 15504 38760 77520 125970 167960 184756 167960 125970 77520 38760 15504 4845 1140 190 20 1
22 1 21 210 1330 5985 20349 54264 116280 203490 293930 352716 352716 293930 203490 116280 54264 20349 5985 1330 210 21 1
23 1 22 231 1540 7315 26334 74613 170544 319770 497420 646646 705432 646646 497420 319770 170544 74613 26334 7315 1540 231 22 1
24 1 23 253 1771 8855 33649 100947 245157 490314 817190 1144066 1352078 1352078 1144066 817190 490314 245157 100947 33649 8855 1771 253 23 1

Chaque case est la somme des 2 cases qui sont au-dessus. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne est égal au (k-1)ième terme de la (n-1)ième ligne plus le kième terme de la (n-1)ième ligne

Voilà comment on l’écrit plus simplement.

C_{n}^{k}=C_{n-1}^{k-1}+C_{n-1}^{k} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}=\binom{n-1}{k-1}+\binom{n-1}{k}

remarque :
C_{n}^{k}=\frac{n!}{k!(n - k)!}
n! = 1 x 2 x 3 x 4 x…x (n – 1) x n
(n + 1)! = (n + 1) x n!
(n - 1)! = \frac{n!}{n}

Démonstration :

(n-1)!= \frac{n!}{n}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}=\frac{(n-1)!}{(k-1)!\times(n-1-k+1)!}+\frac{(n-1)!}{k!\times(n-1-k)!}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}=\frac{\frac{n!}{n}}{\frac{k!}{k}\times(n-k)!}+\frac{\frac{n!}{n}}{k!\times \frac{(n-k)!}{(n-k)}}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}=\frac{\frac{n!}{n}\times k}{k!\times(n-k)!}+\frac{\frac{n!}{n}\times (n-k)}{k!\times (n-k)!}

\frac{n!}{k!\times(n-k)!}=\frac{n!(\frac{k}{n}+\frac{n-k}{n})}{k!\times (n-k)!}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}=\frac{n!(\frac{k+n-k}{n})}{k!\times (n-k)!}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}=\frac{n!}{k!\times (n-k)!}

donc : C_{n}^{k}=C_{n-1}^{k-1}+C_{n-1}^{k}

On peut aussi dire que, la somme des 2 cases est égale à celle qui est en dessous de celle de droite. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne plus le (k+1)ième terme de la nième ligne et égal au le (k+1)ième terme de la (n+1)ième ligne

C_{n}^{k}+ C_{n}^{k+1}= C_{n+1}^{k+1} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}+\binom{n}{k+1}=\binom{n+1}{k+1}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}+\frac{n!}{(k+1)!\times (n-k-1)!}=\frac{(n+1)!}{(k+1)!\times (n+1-k-1)!}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}+\frac{n!}{(k+1)\times k! \times \frac{(n-k)!}{(n-k)}}=\frac{(n+1)!}{(k+1)!\times (n-k)!}

\frac{n!}{k!\times (n-k)!}+\frac{n!\times (n-k)}{(k+1) \times k!\times (n-k)!}=\frac{(n+1)\times n!}{(k+1) \times k! \times (n-k)!}

\frac{n!(k+1)+n!(n-k)}{(k+1)\times k!\times (n-k)!}=\frac{(n+1)\times n!}{(k+1)\times k!\times (n-k)!}

\frac{n!(k+1+n-k)}{(k+1)\times k!\times (n-k)!}=\frac{(n+1)\times n!}{(k+1)\times k!\times (n-k)!}

\frac{n!(1+n)}{(k+1)k!(n-k)!}=\frac{(n+1)n!}{(k+1)k!(n-k)!}

.

II°/ Coefficients des égalités remarques : les coefficients binomiaux.

Il s’agit de développer l’expression (a+b) à l’exposant n, ou n est un entier naturel.

Par exemple : (a+b)² = a² + 2ab + b²

Et bien le triangle de Pascal permet de déterminer les coefficients de chaque membre de l’égalité. Pour cela il faut prendre les coefficients de la ligne (n-1) et élever a et b aux puissances successives.

(a + b)^{n}=\sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}a^{n-k} \ b^{k}

Formule du binôme de Newton

\binom{n}{k} = C_{n}^{k}=\frac{n!}{k! (n - k)!)}

Coefficients de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal.

1 (a + b) 0 = 1
1 1 (a + b) 1 = 1a + 1b
1 2 1 (a + b) 2 = 1a² +2ab + 1
1 3 3 1 (a + b) 3 = 1a3 + 3a²b + 3ab² + 1b3
1 4 6 4 1 (a + b) 4 = 1a4 + 4a3b + 6a²b² + 4ab3 + 1b4
1 5 10 10 5 1 (a + b) 5 = 1a5 + 5a4b + 10a3b² + 10a²b3 + 5ab4 + 1b5
1 6 15 20 15 6 1 (a + b) 6 = 1a6 + 6a5b + 15a4b² + 20a3b3 + 15a²b4 + 6ab5 + 1b6

III°/ La combinatoire : C’est l’art de compter les objets, actions ou autre.

Par exemple, combien y-a-t ’il de façon de choisir k objets parmi n. Et bien ce nombre sera égal au (k+1)ième coefficient de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal

1 1
2 1 1
3 1 2 1
4 1 3 3 1
5 1 4 6 4 1
6 1 5 10 10 5 1
7 1 6 15 20 15 6 1
Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 2 objets parmi 4 objets a, b, c et d : le (2 + 1) = 3ième nombre de la (4 + 1) = 5ième ligne, c’est-à-dire 6.

Voici les 6 couples que l’on peut faire : a-b ; a-c ; a-d ; b-c ; b-d ; c-d

Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 3 objets parmi 6 objets : le (3 + 1) = 4ième nombre de la (6 + 1) = 7ième ligne, c’est-à-dire 20.

C_{3}^{6} = \frac{6!}{3!(6 - 3)!)}= \frac{6 \times 5\times4\times3\times2}{3\times2\times3\times2}= 5 \times4 =20

Bien entendu il existe une formule qui permet de trouver ce résultat sans avoir à fabriquer le triangle de Pascal :

Le nombre de choix possible pour choisir k éléments parmi n est égal à : C_{n}^{k} = \frac{n!}{k!(n - k)!)}

donc :

Choix de 2 éléments parmi 4 (le (2 + 1) = 3ième nombre de la (4 + 1) = 5ième ligne) = C_{4}^{2} = \frac{4!}{2!(4 - 2)!)}= \frac{4\times3\times2}{2\times2}= 3 \times 2= 6

Choix de 3 éléments parmi 6 (le (3 + 1) = 4ième nombre de la (6 + 1) = 7ième ligne) = C_{6}^{3} = \frac{6!}{3!(6 - 3)!)}= \frac{6 \times 5\times4\times3\times2}{3\times2\times3\times2}= 5 \times4 =20

IV°/ Trouver les puissances de 2 :

Si on additionne tous les nombres de la ligne n on obtient 2n-1.

n Somme 2n-1
1 1 1 2^0
1 1 2 2 2^1
1 2 1 3 4 2^2
1 3 3 1 4 8 2^3
1 4 6 4 1 5 16 2^4
1 5 10 10 5 1 6 32 2^5
1 6 15 20 15 6 1 7 64 2^6
1 7 21 35 35 21 7 1 8 128 2^7
1 8 28 56 70 56 28 8 1 9 256 2^8
1 9 36 84 126 126 84 36 9 1 10 512 2^9
1 10 45 120 210 252 210 120 45 10 1 11 1024 2^10
1 11 55 165 330 462 462 330 165 55 11 1 12 2048 2^11
1 12 66 220 495 792 924 792 495 220 66 12 1 13 4096 2^12
1 13 78 286 715 1287 1716 1716 1287 715 286 78 13 1 14 8192 2^13
1 14 91 364 1001 2002 3003 3432 3003 2002 1001 364 91 14 1 15 16384 2^14
1 15 105 455 1365 3003 5005 6435 6435 5005 3003 1365 455 105 15 1 16 32768 2^15
1 16 120 560 1820 4368 8008 11440 12870 11440 8008 4368 1820 560 120 16 1 17 65536 2^16
1 17 136 680 2380 6188 12376 19448 24310 24310 19448 12376 6188 2380 680 136 17 1 18 131072 2^17
1 18 153 816 3060 8568 18564 31824 43758 48620 43758 31824 18564 8568 3060 816 153 18 1 19 262144 2^18
1 19 171 969 3876 11628 27132 50388 75582 92378 92378 75582 50388 27132 11628 3876 969 171 19 1 20 524288 2^19
1 20 190 1140 4845 15504 38760 77520 125970 167960 184756 167960 125970 77520 38760 15504 4845 1140 190 20 1 21 1048576 2^20
1 21 210 1330 5985 20349 54264 116280 203490 293930 352716 352716 293930 203490 116280 54264 20349 5985 1330 210 21 1 22 2097152 2^21
1 22 231 1540 7315 26334 74613 170544 319770 497420 646646 705432 646646 497420 319770 170544 74613 26334 7315 1540 231 22 1 23 4194304 2^22
1 23 253 1771 8855 33649 100947 245157 490314 817190 1144066 1352078 1352078 1144066 817190 490314 245157 100947 33649 8855 1771 253 23 1 24 8388608 2^23

Démonstration : d’après la formule du binôme de Newton

(a + b)^{n}=\sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}a^{n-k}\ b^{k}

Si on prend a = b = 1 on a :

(1 + 1)^{n}=2^{n}= \sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}\times 1^{n-k} \times 1^{k}= \sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}

Donc 2n est égal à la somme des termes d’une ligne du triangle de Pascal.

V°/ Trouver les puissances de 11 :

C’est un peu plus compliqué et fastidieux. Les nombres du triangle de Pascal représentent les coefficients des puissances de 10 successives.

VI°/ La suite Fibonacci :

Cette suite célèbre est constituée en partant de 0 puis 1. On obtient les nombres suivants en additionnant les deux nombres précédents.

0 ; 1 ; 1 = 0 + 1 ; 2 = 1 + 1; 3 = 2 + 1 ; 5 = 3 + 2 ….

Et bien en additionnant les diagonales ascendantes comme sur la figure ci-dessous, on obtient la suite Fibonacci.

Vous aurez ici une merveilleuse horloge de Fibonacci.

Une autre merveille : et si on attribuait une note pour chaque chiffre et que l’on jouait la suite de Fibonacci, cela donnerait quoi ?

John Edmark s’amuse avec Fibonacci dans des constructions de toutes beautés.

Lorsqu’elle est filmée à 24 images par seconde et tournée à 550 tours par minute, chaque image représente une rotation de 137,5 degrés, ce qui équivaut à l’angle d’or.

 

VII°/ La règle de la crosse de hockey :

Si on ajoute les nombres qui se suivent dans une diagonale, on obtient cette somme en bas à droite de la diagonale.

VIII°/ Le triangle de Sierpinski :

Si on enlève les nombres pairs du triangle Pascal on obtient celui de Sierpinski.

Triangle de Sierpinski Triangle de Pascal Les deux

IX°/ Les nombres premiers :

Le triangle de Pascal peut nous donner certains nombres premiers, avec une manipulation un peu fastidieuse, mais qui démontre qu’il y a une infinité de nombres premiers.

Voici le début du triangle de Pascal. Remplaçons les nombres pairs par 0 et les impairs par 1. Rapprochons les nombres. On obtient des nombres binaires. Traduisons les nombres binaires en nombres décimaux. Dès que l’on a un nombre premier, il faut le multiplier successivement à tous les résultats précédents avant de retrouver un nouveau nombre premier.

X°/ Multiple de n de la nième ligne :

Une propriété assez étrange est que si pour la nième ligne, n est un nombre premier, alors cette ligne ne contient que des multiples de n, en enlevant les deux 1.

Par exemple, à la 7ième ligne, il n’y a que des multiples de 7 : 7, 21 et 35.

XIX°/ Les triplets Pythagoricien :

Un triplet pythagoricien, ou triplet de Pythagore, est un ensemble de 3 nombres entiers naturels non nuls vérifiant le théorème de Pythagore : a² + b² = c². Le triplet pythagoricien le plus connu est (3, 4, 5).

Il en existe une infinité et l’intérêt est de trouver une méthodes pour les trouver tous.

I°/ La suite de Fibonacci :
II°/ Le triplet (3n,4n,5n) :
III°/ Généralisation :
IV°/ Une autre formule :
V°/ Des triplets très particuliers :

I°/ La suite de Fibonacci :

Il existe une infinité de triplets Pythagoricien. On peut en retrouver certains grâce à la suite de Fibonacci.

Pour rappel, la suite de Fibonacci consiste à partir du nombre 0 puis 1, et à additionner les nombres deux à deux à l’infini :

1 1 2 3 5 8 13 21 … ( en effet : 1  0 + 1 = 1  1 + 1 = 2  1 + 2 = 3  2 + 5 = 5 …)

Pour trouver quelques nombres Pythagoriciens, il suffit de prendre 4 nombres qui se suivent dans la suite de Fibonacci et d’effectuer les calculs suivants :

Soient w, x, y et z, 4 nombres la suite de Fibonacci et a, b et c les triplets Pythagoricien : a = wz ; b = 2xy et c = wy + xz.

La suite Fibonacci :
0 1 1 2 3 5 8 13 21 34 55 89 144 233 377 610 987 1597 2584 4181 6765 10946 17711
w x y z

Utilisons les nombres la suite de Fibonacci :

Les triplets Pythagoriciens :
w=1 ; x=1 ; y=2 ; z=3 w=1 ; x=2 ; y=3 ; z=5 w=2 ; x=3 ; y=5 ; z=8 w=3 ; x=5 ; y=8 ; z=13 w=5 ; x=8 ; y=13 ; z=21 w=8 ; x=13 ; y=21 ; z=34 w=13 ; x=21 ; y=34 ; z=55
a = wz 1×3 = 3 1×5 = 5 2×8 = 16 3×13 = 39 5×21 = 105 8×34 = 272 13×55 = 715
b = 2xy 2x1x2 = 4 2x2x3 = 12 2x3x5 = 30 2x5x8 = 80 2x8x13 = 208 2x13x21 = 546 2x21x34 = 1428
c = wy + xz 1×2 + 1×3 = 5 1×3 + 2×5 = 13 2×5 + 3×8 = 34 3×8 + 5×13 = 89 5×13 + 8×21 = 233 8×21 + 13×34 = 610 13×34 + 21×55 = 1597
Théorème de Pythagore :
a² + b² = 3² + 4² = 25 5² + 12² = 169 16² + 30² = 1156 39² + 80² = 7921 105² + 208² = 54289 272² + 546² = 372100 715² + 1428² = 2550409
c² = 5² = 25 13² = 169 34² = 1156 89² = 7921 233² = 54289 610² = 372100 1597² = 2550409

Démonstration : 4 nombres la suite de Fibonacci w, x, y = w + x et z = x + y = x + w + x = 2x + w

triplets Pythagoricien a, b et c : c² = a² + b²

c² = (wy + xz)² = w²y² + 2wxyz + x²z² = w²(w + x)² + 2wx(w + x)(2x + w) + x²(2x + w)² = w²(w² + 2wx + x²) + 2wx(2wx + w² + 2x² + wx) + x²(4x² + 4wx + w²)

= w4 + 2w3x + w²x² +  4w²x² + 2w3x + 4wx3 + 2w²x² + 4x4 + 4wx3 + w²x² = w4 + 4x4 + 4w3x + 8wx3 + 8 w²x²

a² + b²= w²z² + 4x²y² = w²(2x + w)² + 4x²( w + x)² = w²(4x² + 4wx + w²) + 4x²(w² + 2wx + x²) = 4w²x² + 4w3x + w4 + 4w²x² + 8wx3 + 4x4 = w4 + 4x4 + 4w3x + 8wx3 + 8w²x²

II°/ Le triplet (3n,4n,5n) :

Le triplet le plus connu est (3, 4, 5) : en effet 3² + 4² = 9 + 16 = 25 = 5².

De fait, les triplets de la forme (3n, 4n ,5n) sont aussi pythagoricien : (3n+ (4n= 9+ 16= 25= (5n.

III°/ Généralisation :

On peut en trouver d’autre : + 12² = 25 + 144 = 169 = 13² et leur variantes : (5n+ (12n= 25+ 144= 169= (13n.

Tout triplet pythagoricien (a,b,c) peut s’obtenir de la façon suivante : Choisir trois entiers naturels quelconques u,v et n, avec u strictement plus grand que v, et poser :

a = n × (u² v²)
b = n × 2uv
c = n × (u² + v²)

Voici quelques exemples :
u v n a b c a²+ b²
2 1 1 3 4 5 9 16 25 25
2 1 2 6 8 10 36 64 100 100
2 1 3 9 12 15 81 144 225 225
3 2 2 10 24 26 100 576 676 676
2 1 5 15 20 25 225 400 625 625
3 2 1 5 12 13 25 144 169 169
10 5 2 150 200 250 22500 40000 62500 62500

IV°/ Une autre formule :

Il existe une formule « magique » et très élégante qui permet trouver une infinité de triplet.

x+\frac{x}{2x+1}=\frac{2x^{2}+2x}{2x+1}
x représente un nombre entier et (2x+1) le nombre impair qui suit son double, comme 1 et 3 ou 5 et 11.
Le triplet Pythagoricien sera donné par le numérateur (2x²+2x), le dénominateur (2x+1) et le numérateur plus un (2x²+2x+1).
Par exemple, avec x = 4 : 4 + 4/9 = 40/9 ; les nombres 40 et 9 sont les côtés d’un triangle rectangle et l’hypoténuse égale au plus grand côté plus 1 (40 + 1 = 41).
                                 En effet : 9² + 40² = 1 681 = 41²
Il est a noter que si on construit la progression en commençant par x = 1, (2x+1) représentera la suite de tous les nombres impairs.
x 2x+1 x+x/(2x+1) Numérateur 2x²+2x Dénominateur 2x+1 Hypoténuse 2x²+2x+1 Num²+ Dén² Hypo²
1 3 1 + 1/3 = 4/3 4 3 5 25 25
2 5 2 + 2/5 = 12/5 12 5 13 169 169
3 7 3 + 3/7 = 24/7 24 7 25 625 625
4 9 4 + 4/9 = 40/9 40 9 41 1681 1681
5 11 5 + 5/11 = 60/11 60 11 61 3721 3721
6 13 6 + 6/13 = 84/13 84 13 85 7225 7225
7 15 7 + 7/15 = 112/15 112 15 113 12769 12769
8 17 8 + 8/17 = 144/17 144 17 145 21025 21025

Cherchez des triplets :

V°/ Des triplets très particuliers :

1°/ Un triplet compliqué :

Voici un triangle rectangle avec des côtés rationnels (le côté le plus long a un dénominateur de 45 chiffres !) et une aire de 157 a été découvert par Don Zagier en 1993.

2°/ Une hypoténuse paradoxale de longueur nulle :

Un étrange triangle rectangle impliquant le nombre imaginaire unitaire i.

Le carré du  nombre complexe i est égal à -1, donc :

i² + 1 ² = -1 + 1 = 0 !!!!!!!

C’est bien sûr n’importe quoi, mais c’est amusant.

3°/ Un triangle rectangle magique :

Un triangle avec des côtés π (3,14), e (2,71) et le nombre d’or (1,61) est presque un triangle rectangle !

 4°/ Triangle de Kepler :

Un triangle de Kepler est un triangle rectangle formé de trois carrés dont les aires sont en progression géométrique selon le nombre d’or.

Ce triangle a pour côté 1,\sqrt{\varphi} et \varphi, donc on a bien : \sqrt{\varphi}^{2}+1^{2}=\varphi+1=\varphi^{2}

Traçons le cercle circonscrit au triangle de Kepler dont le diamètre est l’hypoténuse du triangle.
Les périmètres du carré (4\sqrt{\varphi} ≈ 5,0884) et du cercle (2\pi R=2\pi\frac{\varphi}{2}=\pi\varphi ≈ 5,083) sont presque égaux avec une erreur inférieure à 0,1 %.De là, nous pouvons obtenir la coïncidence d’approximation :

4\sqrt{\varphi}=\pi\varphi\Rightarrow\pi=\frac{4\sqrt{\varphi}}{\varphi}=\frac{4}{\sqrt{\varphi}}

5°/ Triangle rectangle de Fibonacci :

La somme des carrés de nombres de Fibonacci consécutifs est un autre nombre de Fibonacci.

 

XVI°/ Coder un message :

De tout temps les hommes ont cherché à protéger leurs messages des yeux indiscrets. Pour cela ils ont redoublé d’imagination pour chiffrer leurs messages.

I°/ Programme SCRATCH :
II°/ Historique :
III°/ Écriture Betamaze :
IV°/ Quadrillage carré :
V°/ Code alphabétique de Conway :
VI°/ Code de César affine :
VII/ Les grilles tournantes du colonel Fleissner :

I°/ Programme SCRATCH :

Voici un programme Scratch pour s’amuser à coder et décoder.

Exemple : codons Le petit Poucet (le mot de passe est entre les parenthèses).

Texte clair L E P E T I T P O U C E T
César (5) Q J U J Y N Y U T Z H J Y
Atbash O V K V G R G K L F X V G
Alphabet désordoné I Y G Y N C N G D R E Y N
Mot-clef (mathweb) I W N W R D R N L S T W R
Quadrillage L T O T E I U P T C E P E
Code d’Alberti L F R H X N Z W W D M P F
Vigenere (mathadore) X E I L T L H G S G C X A
César affine (35) O T A T M F M A X P N T M
Symétrie (stpaul) Q K X K Y G Y X B R N K Y

II°/ Historique :

Voici un florilège des méthodes de chiffrement les plus connues.

Codage Date Méthode Avantages Inconvénients
Antiquité Antiquité – Xerxès veut envahir la Grèce, il rase la tête d’un esclave, écrit le message sur le crâne et laisse repousser les cheveux.
– Avaler le message écrit sur un tissu en soie enrobé de cire.
– Écrire le message sur le bois d’une tablette de cire, puis la recouvrir de cire.
Le message est caché et les moyens sont simples et nombreux. Le message est en clair.
La scytale spartiate Vième Avt JC
On entoure une lanière de cuir autour d’un bâton, puis on écrit son message dans le sens de la longueur du bâton. On complète éventuellement avec des lettres au hasard pour remplir toute la lanière.  Le destinataire devra avoir un bâton du même diamètre.
Une fois la lanière déroulée le message est illisible et elle peut servir de ceinture et être ainsi complètement anodine. La protection n’est pas bien grande si on connait le procédé.
Le chiffre Atbash Les hébreux dès 500 av. JC Il consiste simplement à écrire l’alphabet en sens contraire.

 

Texte clair A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Texte codé Z Y X W V U T S R Q P O N M L K J I H G F E D C B A

LEPETITPOUCET = OVKVGRGKLFXVG

Le message est crypté et peu de gens savent lire. Une fois la méthode connue, le message est clair. Or, certaines lettres sont plus fréquentes que d’autres dans une langue, donc une simple analyse fréquentielle permet de casser le code. En Français le E est très présent, donc la lettre la plus fréquente du message est certainement le E.
Par exemple au Scrabble, certaines lettres valent plus de points que d’autres. Le Z vaut 10 points en France mais seulement 3 en Allemagne.
Le code de César Entre Ier et IX IXème siècle.
Et même par l’armée Russe en 1915
Les lettres sont simplement décalées d’un nombre donné. Ici le 5.

 

Texte clair A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Texte codé F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E

LEPETITPOUCET = QJUJYNYUTZHJY

Un mot-clef   Prenons un mot-clé facile à retenir, mettons MATHWEB, et de compléter ensuite le tableau par ordre alphabétique. Ceci donne ici :

 

Texte clair A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Texte codé M A T H W E B C D F G I J K L N O P Q R S U V X Y Z

LEPETITPOUCET = IWNWRDRNLSTWR

Seul le destinataire connait le

 

mot-clef.

Poly-alphabétique : le code d’Alberti 1404-1472 Alberti & Abbé Jean Triqueme Il faut créer une grille. L’alphabet sur la 1ière ligne, puis on décale d’une lettre par ligne. Le message à coder est sur la colonne rouge et on repère sa correspondance sur la ligne bleue. Ainsi, le (L ; L) = L et le (E ; E) = F

 

  A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
L A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
E B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A
P C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B
E D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C
T E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D
I F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E
T G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F
P H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G
O I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H
U J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I
C K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J
E L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K
T M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L
  N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M
  O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N
  P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O
  Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P
  R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q
  S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R
  T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S
  U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T
  V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U
  W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
  X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W
  Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X
  Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y

LEPETITPOUCET = LFRHXNZWWDMPF

La même lettre peut être codée par différentes lettres et inversement une lettre du message peut avoir plusieurs significations. Si on connait la méthode, cela devient un jeu d’enfant.
Le plus gros inconvénient c’est que l’abbé Triqueme a publié un livre sur sa méthode !!!
Poly-alphabétique avec une clef : le code de Vigenere Blaise de Vigenere 1523-1596 pendant 400 ans Même chose que le code d’Alberti mais avec une clef.

 

Texte clair L E P E T I T P O U C E T
La clef M A T H A D O R E M A T H
Codé X E I L T L H G S G C X A

C’est le couple lettre-clef et lettre-message qui code pour la lettre-code.
Ainsi, le (L ; M) = X et le (E ; A) = E

  A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
A A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
B B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A
C C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B
D D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C
E E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D
F F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E
G G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F
H H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G
I I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H
J J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I
K K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J
L L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K
M M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L
N N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M
O O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N
P P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O
Q Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P
R R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q
S S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R
T T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S
U U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T
V V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U
W W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
X X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W
Y Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X
Z Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y

LEPETITPOUCET = XEILTLHGSGCXA

C’est la même chose que le code d’Alberti mais avec une clef. L’ analyse fréquentielle ne sert plus à rien car la même lettre peut être codée par différentes lettres et inversement une lettre du message peut avoir plusieurs significations. Charles Babage (1805-1881) casse le code de Vigenere.
Machine Enigma 1945   1016 combinaison possibles. Code cassé par Alan turing. Le principal inconvénient était qu’une lettre ne pouvait pas être codée par elle-même.

Un site consacré au chiffrement. Gigantesque avec des outils automatiques : https://www.apprendre-en-ligne.net/crypto/index.html et sa section historique.

III°/ Écriture Betamaze :

Il existe beaucoup de façon de coder un message et certaines sont jolies et ludiques à défaut d’être performantes.

On peut par exemple utiliser la police d’écriture Betamaze, qui est très originale. On peut l’installer sur son ordinateur et l’utiliser dans Word par exemple (Télécharger la police).

IV°/ Quadrillage carré :

Une autre façon très simple de coder un message, avec un quadrillage carré :

Il faut écrire le message sûr dans un quadrillage carré capable de contenir tout le message (compter les symboles, puis calculer la racine carrée de ce nombre. Le carré aura cette racine comme côté).
Écrire le message dans cette matrice en commençant par la case en haut à gauche puis en descendant.
Lire le message codé en commençant toujours par la case en haut à gauche puis en continuant vers la droite.

V°/ Code alphabétique de Conway :

Vous connaissez certainement le jeu de la vie de Conway. Et pour construire un code de chiffrement, il suffit de dessiner une lettre de l’alphabet, G par exemple, et de lancer le jeu. On récupère la 3ième évolution que l’on simplifie et qui sera notre lettre codée.

La lettre G de départ 1ière évolution  2ième évolution 3ième évolution définitive

Voici tous les symboles : Ecriture 

Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code
Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code
Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code

Un exemple :

A ‘live’ cell dies if it has more than 3 live neighbors, or less than 2. A ‘dead’ cell is repopulated if it has exactly 3 live neighbors.

VI°/ Code de César affine :

Au lieu de passer d’une lettre à une autre en additionnant un nombre entier, on multiplie par un nombre a puis on additionne par un autre nombre b. Pour jouer avec ce code allez voir le programme SCRATCH.

Le cryptage est facile. Il suffit de fabriquer un tableau de chiffrement où la position de chaque lettre à coder est multipliée par le premier nombre a puis on additionne le nombre b. Soit x le rang de la lettre à coder, le rang y de la lettre codée sera donnée par la formule : y = ax + b.

Pour le décryptage c’est plus compliqué car il faut gérer des nombres entiers et non décimaux.

C’est pour cette raison qu’il vaut mieux prendre les valeurs 3, 7 ou 9 pour le coefficient a. Dans ce cas là, les formules de décryptages spnt les suivantes :

Coefficient a Lettre y codée : y = ax + b Lettre x de départ
3 y = 3x + b x = 9y + (-bx9) [mod 26]
7 y = 7x + b x = 15y + (-bx15) [mod 26]
9 y = 9x + b x = 3y + (-bx3) [mod 26]

VII/ Les grilles tournantes du colonel Fleissner :

Les grilles tournantes est une méthode de cryptographie popularisée par le colonel autrichien Fleissner dans son livre Handbuch der Kryptographie. Il est difficile de savoir s’il en est réellement l’inventeur (des procédés de chiffrement par grille étaient utilisés depuis fort longtemps), mais son nom est resté attaché à cette méthode car Jules Verne, en 1885, a repris cette méthode de cryptographie dans son roman Mathias Sandorf, en l’attribuant à Fleissner.

Par exemple, comment coder ENVOYER DES RENFORTS ET DES MUNITIONS :

Dans une grille 6×6, on découpe 9 carreaux. On écrit ensuite le message dans les cases vides. Puis on fait pivoter la grille d’un quart de tour vers la droite.
Puis d’un autre quart. Et enfin d’un dernier quart. On complète la grille par des lettres au hasard. Ici MDUE. On obtient le message final suivant.

On peut créer des grilles de toutes tailles, et même en utiliser plusieurs si le message est trop long. On peut aussi choisir de faire pivoter la grille vers la gauche. Pour jouer avec ce code allez voir le programme SCRATCH.

La découpe de la grille de départ ne se fait pas n’importe comment. En effet il ne faut pas que les cases vides retombent sur la même lettre. Pour cela on numérote les cases et on ne découpe qu’une lettre à chaque fois. Pour la grille 5×5 on utilisera pas la case centrale X.