Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.
Elle mesure 3,6 sur 3 mètres, et contient plus de 2300 données sous forme de textes ou d’images, ce qui en fait la plus grande et la plus complexe des cartes médiévales connues. Elle était composée de 30 feuilles de parchemin cousues ensemble.
Carte a été dessiné par Fra Mauro et son assistant Andrea Bianco. La carte représente de manière étonnante l’océan Indien et surtout la partie australe de l’Afrique, à une époque où aucun Européen ne s’y était encore aventuré. Il est plausible que ces renseignements soient parvenus de Chine en Italie par l’intermédiaire de marchands.
Un graphe est un ensemble points reliés par des arêtes qui peuvent être droites ou pas. Si les arêtes ne se croisent pas on dit que le graphe est planaire.
La formule d’Euler pour les graphes convexes : S + R = A + 2 (S nombre de sommets, R nombre de régions délimitées par les arêtes et A nombre d’arêtes)
1 points
+ 1 points = + 1 arêtes, donc pas de changement dans la formule.
+ 1 région sans sommet = + 1 arête
Schéma
Sommet S
S = 1
S + 1 = 1 + 1 = 2
S + 4 = 5
S = 5
Régions R
R = 1
R = 1
R = 1
R = 2 + 1 = 3
Arêtes A
A = 0
A + 1 = 0 + 1 = 1
A + 4
A = 5 + 1 = 6
Formule d’Euler S + R = A + 2
1 + 1 = 0 + 2 = 2
2 + 1 = 1 + 2 = 3
S + 1 + R = A + 1 + 2
S + R = A + 2
5 + 1 = 4 + 2 = 6
S + 4 + R = A + 4 + 2
S + R = A + 2
5 + 3 = 6 + 2 = 8
S + R + 1 = A + 1 + 2
S + R = A + 2
Tour de magie :
Cette formule permet de créer un petit tour de magie assez bluffant : gribouiller n’importe comment. La seule chose qui importe, c’est que le gribouillage soit en un seul morceau (connexe). Par exemple, vous pouvez faire un truc comme ça :
C’est maintenant qu’on va faire des maths ! Dans ce gribouillage, on peut repérer des « Sommets » S (les points d’intersection et les extrémités), des « Arrêtes » A (ce qui relie deux sommets) et des « Régions » R (les cellules, délimitées par des arrêtes. Au passage, l’extérieur de la figure est une face. On les appellent souvent Face F.). Comptez-les !
Moi, je compte S = 26 sommets (bleus), A = 49 arrêtes (rouges) et F = 25 faces (verts)
Attention, tour de magie qui n’impressionnera personne. Je suis sûr que si vous effectuez l’opération S – A + F =26 – 49 + 25 = 2, vous trouverez toujours 2 !
La formule d’Euler pour les polyèdres convexes : S + F = A + 2 (S nombre de sommets, F nombre de faces et A nombre d’arêtes).
Une très belle vidéo :
Vertices = sommets
Edges = arêtes
Faces = faces
Dans un polyèdre : Nombre de sommet – Nombre d’arêtes + Nombre de face = 2
Ce n’est pas Blaise Pascal (1623 – 1662) qui l’a trouvé mais il fut nommé ainsi en son l’honneur. Il est connu sous l’appellation « triangle de Pascal » en Occident, bien qu’il fût étudié par d’autres mathématiciens, parfois plusieurs siècles avant lui, en Inde, en Perse, au Maghreb, en Chine (où il est appelé « triangle de Yang Hui »), en Allemagne et en Italie.
Sa construction est simple, mais ses applications sont multiples.
I°/ Construction :
On part du nombre 1 et à chaque ligne on rajoute un nombre qui est la somme des 2 nombres qui sont au-dessus de lui. Chaque case est donc la somme des 2 cases qui sont au-dessus, s’il n’y a pas de case on prend le nombre 0. Donc dans chaque ligne, le premier et le dernier nombre est 1.
1
1
2
1
1
3
2 = 1 + 1
1
2
1
4
1
3
3
1
5
4 = 1 + 3
1
4
6
4
1
6
1
5
10
10
5
1
7
1
6
15
20
15
6
1
8
35 = 15 + 20
1
7
21
35
35
21
7
1
9
1
8
28
56
70
56
28
8
1
10
1
9
36
84
126
126
84
36
9
1
11
1
10
45
120
210
252
210
120
45
10
1
12
1
11
55
165
330
462
462
330
165
55
11
1
13
1
12
66
220
495
792
924
792
495
220
66
12
1
14
1
13
78
286
715
1287
1716
1716
1287
715
286
78
13
1
15
3003 = 1287 + 1716
1
14
91
364
1001
2002
3003
3432
3003
2002
1001
364
91
14
1
16
1
15
105
455
1365
3003
5005
6435
6435
5005
3003
1365
455
105
15
1
17
1
16
120
560
1820
4368
8008
11440
12870
11440
8008
4368
1820
560
120
16
1
18
1
17
136
680
2380
6188
12376
19448
24310
24310
19448
12376
6188
2380
680
136
17
1
19
1
18
153
816
3060
8568
18564
31824
43758
48620
43758
31824
18564
8568
3060
816
153
18
1
20
1
19
171
969
3876
11628
27132
50388
75582
92378
92378
75582
50388
27132
11628
3876
969
171
19
1
21
1
20
190
1140
4845
15504
38760
77520
125970
167960
184756
167960
125970
77520
38760
15504
4845
1140
190
20
1
22
1
21
210
1330
5985
20349
54264
116280
203490
293930
352716
352716
293930
203490
116280
54264
20349
5985
1330
210
21
1
23
1
22
231
1540
7315
26334
74613
170544
319770
497420
646646
705432
646646
497420
319770
170544
74613
26334
7315
1540
231
22
1
24
1
23
253
1771
8855
33649
100947
245157
490314
817190
1144066
1352078
1352078
1144066
817190
490314
245157
100947
33649
8855
1771
253
23
1
Chaque case est la somme des 2 cases qui sont au-dessus. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne est égal au (k-1)ième terme de la (n-1)ième ligne plus le kième terme de la (n-1)ième ligne
Voilà comment on l’écrit plus simplement.
C_{n}^{k}=C_{n-1}^{k-1}+C_{n-1}^{k} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}=\binom{n-1}{k-1}+\binom{n-1}{k}
remarque : C_{n}^{k}=\frac{n!}{k!(n - k)!}
n! = 1 x 2 x 3 x 4 x…x (n – 1) x n
(n + 1)! = (n + 1) x n! (n - 1)! = \frac{n!}{n}
On peut aussi dire que, la somme des 2 cases est égale à celle qui est en dessous de celle de droite. C’est-à-dire que le kième terme de la nième ligne plus le (k+1)ième terme de la nième ligne et égal au le (k+1)ième terme de la (n+1)ième ligne
C_{n}^{k}+ C_{n}^{k+1}= C_{n+1}^{k+1} ou avec l’écriture Française \binom{n}{k}+\binom{n}{k+1}=\binom{n+1}{k+1}
II°/ Coefficients des égalités remarques : les coefficients binomiaux.
Il s’agit de développer l’expression (a+b) à l’exposant n, ou n est un entier naturel.
Par exemple : (a+b)² = a² + 2ab + b²
Et bien le triangle de Pascal permet de déterminer les coefficients de chaque membre de l’égalité. Pour cela il faut prendre les coefficients de la ligne (n-1) et élever a et b aux puissances successives.
(a + b)^{n}=\sum_{k=0}^{n}\binom{n}{k}a^{n-k} \ b^{k}
Formule du binôme de Newton
\binom{n}{k} = C_{n}^{k}=\frac{n!}{k! (n - k)!)}
Coefficients de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal.
1
(a + b) 0 = 1
11
(a + b) 1 = 1a + 1b
121
(a + b) 2 = 1a² +2ab + 1b²
13 3 1
(a + b) 3 = 1a3 + 3a²b + 3ab² + 1b3
1464 1
(a + b) 4 = 1a4 + 4a3b + 6a²b² + 4ab3 + 1b4
1 510 1051
(a + b) 5 = 1a5 + 5a4b + 10a3b² + 10a²b3 + 5ab4 + 1b5
161520 15 61
(a + b) 6 = 1a6 + 6a5b + 15a4b² + 20a3b3 + 15a²b4 + 6ab5 + 1b6
III°/ La combinatoire : C’est l’art de compter les objets, actions ou autre.
Par exemple, combien y-a-t ’il de façon de choisir k objets parmi n. Et bien ce nombre sera égal au (k+1)ième coefficient de la (n-1)ième ligne du triangle de Pascal
1
1
2
1
1
3
1
2
1
4
1
3
3
1
5
1
4
6
4
1
6
1
5
10
10
5
1
7
1
6
15
20
15
6
1
Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 2 objets parmi 4 objets a, b, c et d : le (2 + 1) = 3ième nombre de la (4 + 1) = 5ième ligne, c’est-à-dire 6.
Voici les 6 couples que l’on peut faire : a-b ; a-c ; a-d ; b-c ; b-d ; c-d
Combien y-a-t ‘il de façon de choisir 3 objets parmi 6 objets : le (3 + 1) = 4ième nombre de la (6 + 1) = 7ième ligne, c’est-à-dire 20.
Une autre merveille : et si on attribuait une note pour chaque chiffre et que l’on jouait la suite de Fibonacci, cela donnerait quoi ?
John Edmark s’amuse avec Fibonacci dans des constructions de toutes beautés.
Lorsqu’elle est filmée à 24 images par seconde et tournée à 550 tours par minute, chaque image représente une rotation de 137,5 degrés, ce qui équivaut à l’angle d’or.
VII°/ La règle de la crosse de hockey :
Si on ajoute les nombres qui se suivent dans une diagonale, on obtient cette somme en bas à droite de la diagonale.
VIII°/ Le triangle de Sierpinski :
Si on enlève les nombres pairs du triangle Pascal on obtient celui de Sierpinski.
Triangle de Sierpinski
Triangle de Pascal
Les deux
IX°/ Les nombres premiers :
Le triangle de Pascal peut nous donner certains nombres premiers, avec une manipulation un peu fastidieuse, mais qui démontre qu’il y a une infinité de nombres premiers.
Voici le début du triangle de Pascal.
Remplaçons les nombres pairs par 0 et les impairs par 1.
Rapprochons les nombres. On obtient des nombres binaires.
Traduisons les nombres binaires en nombres décimaux.
Dès que l’on a un nombre premier, il faut le multiplier successivement à tous les résultats précédents avant de retrouver un nouveau nombre premier.
X°/ Multiple de n de la nième ligne :
Une propriété assez étrange est que si pour la nième ligne, n est un nombre premier, alors cette ligne ne contient que des multiples de n, en enlevant les deux 1.
Par exemple, à la 7ième ligne, il n’y a que des multiples de 7 : 7, 21 et 35.
Un triplet pythagoricien, ou triplet de Pythagore, est un ensemble de 3 nombres entiers naturels non nuls vérifiant le théorème de Pythagore : a² + b² = c². Le triplet pythagoricien le plus connu est (3, 4, 5).
Il en existe une infinité et l’intérêt est de trouver une méthodes pour les trouver tous.
Pour trouver quelques nombres Pythagoriciens, il suffit de prendre 4 nombres qui se suivent dans la suite de Fibonacci et d’effectuer les calculs suivants :
Soient w, x, y et z, 4 nombres la suite de Fibonacci et a, b et c les triplets Pythagoricien : a = wz ; b = 2xy et c = wy + xz.
La suite Fibonacci :
0
1
1
2
3
5
8
13
21
34
55
89
144
233
377
610
987
1597
2584
4181
6765
10946
17711
w
x
y
z
Utilisons les nombres la suite de Fibonacci :
Les triplets Pythagoriciens :
w=1 ; x=1 ; y=2 ; z=3
w=1 ; x=2 ; y=3 ; z=5
w=2 ; x=3 ; y=5 ; z=8
w=3 ; x=5 ; y=8 ; z=13
w=5 ; x=8 ; y=13 ; z=21
w=8 ; x=13 ; y=21 ; z=34
w=13 ; x=21 ; y=34 ; z=55
a = wz
1×3 = 3
1×5 = 5
2×8 = 16
3×13 = 39
5×21 = 105
8×34 = 272
13×55 = 715
b = 2xy
2x1x2 = 4
2x2x3 = 12
2x3x5 = 30
2x5x8 = 80
2x8x13 = 208
2x13x21 = 546
2x21x34 = 1428
c = wy + xz
1×2 + 1×3 = 5
1×3 + 2×5 = 13
2×5 + 3×8 = 34
3×8 + 5×13 = 89
5×13 + 8×21 = 233
8×21 + 13×34 = 610
13×34 + 21×55 = 1597
Théorème de Pythagore :
a² + b² =
3² + 4² = 25
5² + 12² = 169
16² + 30² = 1156
39² + 80² = 7921
105² + 208² = 54289
272² + 546² = 372100
715² + 1428² = 2550409
c² =
5² = 25
13² = 169
34² = 1156
89² = 7921
233² = 54289
610² = 372100
1597² = 2550409
Démonstration : 4 nombres la suite de Fibonacci w, x, y = w + x et z = x + y = x + w + x = 2x + w
Le triplet le plus connu est (3, 4, 5) : en effet 3² + 4² = 9 + 16 = 25 = 5².
De fait, les triplets de la forme (3n, 4n ,5n) sont aussi pythagoricien : (3n)² + (4n)² = 9n² + 16n² = 25n² = (5n)².
III°/ Généralisation :
On peut en trouver d’autre : 5² + 12² = 25 + 144 = 169 = 13² et leur variantes : (5n)² + (12n)² = 25n² + 144n² = 169n² = (13n)².
Tout triplet pythagoricien (a,b,c) peut s’obtenir de la façon suivante : Choisir trois entiers naturels quelconques u,v et n, avec u strictement plus grand que v, et poser :
a = n × (u² − v²)
b = n × 2uv
c = n × (u² + v²)
Voici quelques exemples :
u
v
n
a
b
c
a²
b²
a²+ b²
c²
2
1
1
3
4
5
9
16
25
25
2
1
2
6
8
10
36
64
100
100
2
1
3
9
12
15
81
144
225
225
3
2
2
10
24
26
100
576
676
676
2
1
5
15
20
25
225
400
625
625
3
2
1
5
12
13
25
144
169
169
10
5
2
150
200
250
22500
40000
62500
62500
IV°/ Une autre formule :
Il existe une formule « magique » et très élégante qui permet trouver une infinité de triplet.
x+\frac{x}{2x+1}=\frac{2x^{2}+2x}{2x+1}
x représente un nombre entier et (2x+1) le nombre impair qui suit son double, comme 1 et 3 ou 5 et 11.
Le triplet Pythagoricien sera donné par le numérateur (2x²+2x), le dénominateur (2x+1) et le numérateur plus un (2x²+2x+1).
Par exemple, avec x = 4 : 4 + 4/9 = 40/9 ; les nombres 40 et 9 sont les côtés d’un triangle rectangle et l’hypoténuse égale au plus grand côté plus 1 (40 + 1 = 41).
En effet : 9² + 40² = 1 681 = 41²
Il est a noter que si on construit la progression en commençant par x = 1, (2x+1) représentera la suite de tous les nombres impairs.
x
2x+1
x+x/(2x+1)
Numérateur 2x²+2x
Dénominateur 2x+1
Hypoténuse 2x²+2x+1
Num²+ Dén²
Hypo²
1
3
1 + 1/3 = 4/3
4
3
5
25
25
2
5
2 + 2/5 = 12/5
12
5
13
169
169
3
7
3 + 3/7 = 24/7
24
7
25
625
625
4
9
4 + 4/9 = 40/9
40
9
41
1681
1681
5
11
5 + 5/11 = 60/11
60
11
61
3721
3721
6
13
6 + 6/13 = 84/13
84
13
85
7225
7225
7
15
7 + 7/15 = 112/15
112
15
113
12769
12769
8
17
8 + 8/17 = 144/17
144
17
145
21025
21025
Cherchez des triplets :
V°/ Des triplets très particuliers :
1°/ Un triplet compliqué :
Voici un triangle rectangle avec des côtés rationnels (le côté le plus long a un dénominateur de 45 chiffres !) et une aire de 157 a été découvert par Don Zagier en 1993.
2°/ Une hypoténuse paradoxale de longueur nulle :
Un étrange triangle rectangle impliquant le nombre imaginaire unitaire i.
Le carré du nombre complexe i est égal à -1, donc :
i² + 1 ² = -1 + 1 = 0 !!!!!!!
C’est bien sûr n’importe quoi, mais c’est amusant.
3°/ Un triangle rectangle magique :
Un triangle avec des côtés π (3,14), e (2,71) et le nombre d’or (1,61) est presque un triangle rectangle !
4°/ Triangle de Kepler :
Un triangle de Kepler est un triangle rectangle formé de trois carrés dont les aires sont en progression géométrique selon le nombre d’or.
Ce triangle a pour côté 1,\sqrt{\varphi} et \varphi, donc on a bien : \sqrt{\varphi}^{2}+1^{2}=\varphi+1=\varphi^{2}
Traçons le cercle circonscrit au triangle de Kepler dont le diamètre est l’hypoténuse du triangle.
Les périmètres du carré (4\sqrt{\varphi} ≈ 5,0884) et du cercle (2\pi R=2\pi\frac{\varphi}{2}=\pi\varphi ≈ 5,083) sont presque égaux avec une erreur inférieure à 0,1 %.De là, nous pouvons obtenir la coïncidence d’approximation :
De tout temps les hommes ont cherché à protéger leurs messages des yeux indiscrets. Pour cela ils ont redoublé d’imagination pour chiffrer leurs messages.
– Xerxès veut envahir la Grèce, il rase la tête d’un esclave, écrit le message sur le crâne et laisse repousser les cheveux. – Avaler le message écrit sur un tissu en soie enrobé de cire. – Écrire le message sur le bois d’une tablette de cire, puis la recouvrir de cire.
Le message est caché et les moyens sont simples et nombreux.
On entoure une lanière de cuir autour d’un bâton, puis on écrit son message dans le sens de la longueur du bâton. On complète éventuellement avec des lettres au hasard pour remplir toute la lanière. Le destinataire devra avoir un bâton du même diamètre.
Une fois la lanière déroulée le message est illisible et elle peut servir de ceinture et être ainsi complètement anodine.
La protection n’est pas bien grande si on connait le procédé.
Il consiste simplement à écrire l’alphabet en sens contraire.
Texte clair
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
Texte codé
Z
Y
X
W
V
U
T
S
R
Q
P
O
N
M
L
K
J
I
H
G
F
E
D
C
B
A
LEPETITPOUCET = OVKVGRGKLFXVG
Le message est crypté et peu de gens savent lire.
Une fois la méthode connue, le message est clair. Or, certaines lettres sont plus fréquentes que d’autres dans une langue, donc une simple analyse fréquentielle permet de casser le code. En Français le E est très présent, donc la lettre la plus fréquente du message est certainement le E. Par exemple au Scrabble, certaines lettres valent plus de points que d’autres. Le Z vaut 10 points en France mais seulement 3 en Allemagne.
Il faut créer une grille. L’alphabet sur la 1ière ligne, puis on décale d’une lettre par ligne. Le message à coder est sur la colonne rouge et on repère sa correspondance sur la ligne bleue. Ainsi, le (L ; L) = L et le (E ; E) = F
A
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LEPETITPOUCET = LFRHXNZWWDMPF
La même lettre peut être codée par différentes lettres et inversement une lettre du message peut avoir plusieurs significations.
Si on connait la méthode, cela devient un jeu d’enfant. Le plus gros inconvénient c’est que l’abbé Triqueme a publié un livre sur sa méthode !!!
Même chose que le code d’Alberti mais avec une clef.
Texte clair
L
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La clef
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Codé
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A
C’est le couple lettre-clef et lettre-message qui code pour la lettre-code. Ainsi, le (L ; M) = X et le (E ; A) = E
A
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LEPETITPOUCET = XEILTLHGSGCXA
C’est la même chose que le code d’Alberti mais avec une clef. L’ analyse fréquentielle ne sert plus à rien car la même lettre peut être codée par différentes lettres et inversement une lettre du message peut avoir plusieurs significations.
Charles Babage (1805-1881) casse le code de Vigenere.
Machine Enigma
1945
1016 combinaison possibles.
Code cassé par Alan turing. Le principal inconvénient était qu’une lettre ne pouvait pas être codée par elle-même.
Il existe beaucoup de façon de coder un message et certaines sont jolies et ludiques à défaut d’être performantes.
On peut par exemple utiliser la police d’écriture Betamaze, qui est très originale. On peut l’installer sur son ordinateur et l’utiliser dans Word par exemple (Télécharger la police).
IV°/ Quadrillage carré :
Une autre façon très simple de coder un message, avec un quadrillage carré :
Il faut écrire le message sûr dans un quadrillage carré capable de contenir tout le message (compter les symboles, puis calculer la racine carrée de ce nombre. Le carré aura cette racine comme côté). Écrire le message dans cette matrice en commençant par la case en haut à gauche puis en descendant. Lire le message codé en commençant toujours par la case en haut à gauche puis en continuant vers la droite.
V°/ Code alphabétique de Conway :
Vous connaissez certainement le jeu de la vie de Conway. Et pour construire un code de chiffrement, il suffit de dessiner une lettre de l’alphabet, G par exemple, et de lancer le jeu. On récupère la 3ième évolution que l’on simplifie et qui sera notre lettre codée.
La lettre G de départ
1ière évolution
2ième évolution
3ième évolution définitive
Voici tous les symboles : Ecriture
Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code
Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code
Lettres normales
3ième évolution du jeu de la vie
Ecriture simplifiée = code
Un exemple :
A ‘live’ cell dies if it has more than 3 live neighbors, or less than 2. A ‘dead’ cell is repopulated if it has exactly 3 live neighbors.
VI°/ Code de César affine :
Au lieu de passer d’une lettre à une autre en additionnant un nombre entier, on multiplie par un nombre a puis on additionne par un autre nombre b. Pour jouer avec ce code allez voir le programme SCRATCH.
Le cryptage est facile. Il suffit de fabriquer un tableau de chiffrement où la position de chaque lettre à coder est multipliée par le premier nombre a puis on additionne le nombre b. Soit x le rang de la lettre à coder, le rang y de la lettre codée sera donnée par la formule : y = ax + b.
Pour le décryptage c’est plus compliqué car il faut gérer des nombres entiers et non décimaux.
C’est pour cette raison qu’il vaut mieux prendre les valeurs 3, 7 ou 9 pour le coefficient a. Dans ce cas là, les formules de décryptages spnt les suivantes :
Coefficient a
Lettre y codée : y = ax + b
Lettre x de départ
3
y = 3x + b
x = 9y + (-bx9) [mod 26]
7
y = 7x + b
x = 15y + (-bx15) [mod 26]
9
y = 9x + b
x = 3y + (-bx3) [mod 26]
VII/ Les grilles tournantes du colonel Fleissner :
Les grilles tournantes est une méthode de cryptographie popularisée par le colonel autrichien Fleissner dans son livre Handbuch der Kryptographie. Il est difficile de savoir s’il en est réellement l’inventeur (des procédés de chiffrement par grille étaient utilisés depuis fort longtemps), mais son nom est resté attaché à cette méthode car Jules Verne, en 1885, a repris cette méthode de cryptographie dans son roman Mathias Sandorf, en l’attribuant à Fleissner.
Par exemple, comment coder ENVOYER DES RENFORTS ET DES MUNITIONS :
Dans une grille 6×6, on découpe 9 carreaux.
On écrit ensuite le message dans les cases vides.
Puis on fait pivoter la grille d’un quart de tour vers la droite.
Puis d’un autre quart.
Et enfin d’un dernier quart. On complète la grille par des lettres au hasard. Ici MDUE.
On obtient le message final suivant.
On peut créer des grilles de toutes tailles, et même en utiliser plusieurs si le message est trop long. On peut aussi choisir de faire pivoter la grille vers la gauche. Pour jouer avec ce code allez voir le programme SCRATCH.
La découpe de la grille de départ ne se fait pas n’importe comment. En effet il ne faut pas que les cases vides retombent sur la même lettre. Pour cela on numérote les cases et on ne découpe qu’une lettre à chaque fois. Pour la grille 5×5 on utilisera pas la case centrale X.